Conférence de presse du 25 mars 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian
2024-03-25 22:00

À l’invitation du Premier ministre Li Qiang du Conseil des Affaires d’État, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte effectuera une visite de travail en Chine les 26 et 27 mars.

Le 28 mars, Zhao Leji, président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire (APN), participera, sur invitation, à la cérémonie d’ouverture de la conférence annuelle 2024 du Forum de Boao pour l’Asie (BFA), à Hainan, et prononcera un discours liminaire.

CCTV : Le Forum sur le développement de la Chine 2024 s’est ouvert hier à Beijing. Le président-directeur général du groupe Chubb, Evan G. Greenberg, a noté dans la lettre du président étranger qu’une Chine forte et prospère qui soutient le système international et y investit est une énergie positive dans le monde et que le forum de cette année se concentrera sur « le développement durable de la Chine ». Face à la rhétorique du « Pic » de l’économie chinoise et de la « désinisation » prônée par certains politiciens et médias occidentaux, comment voyez-vous le message du forum ?

Lin Jian : Le Forum sur le développement de la Chine 2024 s’est tenu à Beijing les 24 et 25 mars. Le Premier ministre Li Qiang a participé à la cérémonie d’ouverture et a prononcé un discours liminaire. Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, et environ 400 invités, dont des érudits chinois et étrangers, des entrepreneurs, des fonctionnaires et des représentants d’organisations internationales, ont assisté à la cérémonie d’ouverture. 

Le Forum de cette année a envoyé plusieurs messages forts et positifs. Premièrement, la dynamique du rebond économique de la Chine continue de se renforcer. De nouvelles industries, de nouveaux modèles et de nouvelles forces motrices se développent plus rapidement. Les fondamentaux de la croissance économique à long terme de la Chine, à savoir une forte résilience, un vaste potentiel et une grande vitalité, restent inchangés. Deuxièmement, le gouvernement chinois a toujours été un partenaire et un bon compagnon sur la voie du développement et de la croissance des entreprises, et s’est efforcé d’unir les efforts en vue d’une réussite commune. Troisièmement, la Chine prendra des mesures pragmatiques et efficaces pour promouvoir un développement de haute qualité, accroître la demande intérieure, construire une structure industrielle modernisé à un rythme plus rapide, faire avancer la transformation verte et injecter plus de certitude et d’énergie positive dans la reprise et le développement stable de l’économie mondiale. Quatrièmement, la Chine continuera à favoriser un environnement commercial de premier ordre, axé sur le marché, fondé sur le droit et internationalisé, à faire progresser l’ouverture institutionnelle et à établir des liens avec le monde par le biais de l’ouverture d’un niveau plus élevé.

Je tiens à souligner que, quelle que soit l’évolution du paysage international, la Chine cherchera toujours à se développer dans le contexte de l’interconnexion et de l’interaction avec le monde, et continuera à créer de nouvelles opportunités pour le monde grâce à son propre développement. Nous nous en tenons fermement à la politique fondamentale d’ouverture au monde extérieur et nous continuerons à suivre la stratégie d’ouverture de la coopération gagnant-gagnant. Les entreprises du monde entier sont les bienvenues pour continuer à investir en Chine et à explorer le marché chinois. Nous nous réjouissons de travailler avec tous les amis de la communauté des affaires pour écrire un nouveau chapitre de coopération ouverte et de bénéfice mutuel.

CCTV : Le conseiller philippin à la sécurité nationale, Eduardo Año, a déclaré le 24 mars dans une interview que le réapprovisionnement du 23 mars n’était qu’une rotation et un réapprovisionnement de routine, mais que les garde-côtes chinois avaient lancé une attaque au canon à eau pour repousser violemment les navires de réapprovisionnement philippins. Il a ajouté que les Philippines ne se laisseraient pas décourager ou intimider. Le porte-parole de la force opérationnelle nationale des Philippines en mer des Philippines occidentales a nié l’existence d’un accord entre la Chine et les Philippines sur le réapprovisionnement de Ren’ai Jiao. Le 23 mars, le porte-parole du département d’État américain a condamné les actions dangereuses de la Chine contre les opérations maritimes légitimes des Philippines en mer de Chine méridionale et a déclaré que les actions de la Chine entravaient la liberté de navigation, déstabilisaient la région et témoignaient d’un mépris manifeste pour le droit international. Les États-Unis appellent la Chine à respecter la décision de l’arbitrage sur la mer de Chine méridionale. Les États-Unis réaffirment que le traité de défense mutuelle entre les États-Unis et les Philippines s’applique aux attaques armées, y compris celles visant les garde-côtes philippins. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? 

Lin Jian : Ren’ai Jiao fait partie des îles chinoises de Nansha et a toujours fait partie du territoire chinois. Le 23 mars, les Philippines ont une fois de plus manqué à leur promesse en envoyant un navire de ravitaillement et deux navires de garde-côtes pour s’introduire illégalement dans les eaux adjacentes de Ren’ai Jiao au nom du réapprovisionnement en produits de première nécessité. En fait, cette mission de réapprovisionnement philippine ne vise pas à envoyer des produits de première nécessité, mais à apporter des matériaux de construction au navire militaire illégalement échoué à Ren’ai Jiao pour qu’il soit réparé et renforcé dans le but de construire un avant-poste permanent sur le récif inhabité de la Chine afin d’occuper Ren’ai Jiao de manière permanente et illégale. Les Philippines sont revenues à plusieurs reprises sur leurs propres paroles, ont refusé d’honorer leur engagement, ont gravement violé leur promesse à la Chine et ont enfreint l’article 5 de la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale. Face à l’intrusion des navires philippins, les garde-côtes chinois ont dû prendre les mesures nécessaires pour faire respecter la loi. Les manœuvres sur place étaient justifiées, légales, professionnelles, modérées et irréprochables. La Chine demande instamment aux Philippines de cesser immédiatement de porter atteinte à la souveraineté et aux droits de la Chine et de mettre fin aux provocations. Si les Philippines ne changent pas de cap, la Chine continuera à prendre des mesures résolues pour sauvegarder sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes.

La déclaration américaine en question est une déformation évidente des faits. Les États-Unis ne sont pas partie prenante à la question de la mer de Chine méridionale, mais ils continuent à s’en mêler, à semer la discorde sur les questions maritimes entre la Chine et les Philippines et à accuser faussement la Chine, provoquant ainsi l’instabilité dans la région. Les États-Unis ont arbitrairement menacé de recourir au traité de défense mutuelle entre les États-Unis et les Philippines et ont approuvé les actes d’atteinte à la souveraineté de la Chine commis par les Philippines. Ces actions violent gravement les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies et mettent en péril la paix et la stabilité régionales.

L’arbitrage sur la mer de Chine méridionale a violé le principe fondamental du consentement de l’État en droit international. La sentence est illégale, nulle et non avenue et n’a aucun effet contraignant. Toute tentative de citer la sentence illégale de l’arbitrage sur la mer de Chine méridionale pour saper la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes de la Chine sera vouée à l’échec. La liberté de navigation en mer de Chine méridionale n’a jamais été un problème. Plus de 100 000 navires marchands circulent chaque année dans ces eaux et aucun d’entre eux n’a rencontré d’obstacles. Cependant, les États-Unis et certains pays ont commis des infractions et des provocations en mer de Chine méridionale au nom de la liberté de navigation, sapant ainsi la paix et la stabilité dans la mer de Chine méridionale. Il s’agit là d’une pure logique de bandit.

La Chine s’est toujours engagée à sauvegarder sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes, tout en collaborant avec les pays de la région pour maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale. Nous espérons que les parties concernées verront les faits et la vérité, feront preuve d’objectivité et respecteront pleinement les droits et les intérêts de la Chine ainsi que les efforts déployés par les pays de la région pour une mer de Chine méridionale pacifique et stable.

Phoenix TV : Les médias ont récemment annoncé que Janet Yellen, secrétaire au Trésor américain, se rendrait en Chine en avril. Pouvez-vous confirmer cette information ?

Lin Jian : La Chine et les États-Unis ont toujours maintenu la communication sur les questions économiques et commerciales. En ce qui concerne votre question spécifique, je vous recommande de consulter les services compétents chinois.

Je tiens à souligner que des relations économiques et commerciales saines et stables entre la Chine et les États-Unis seraient bénéfiques pour les deux pays et pour le monde entier. Les États-Unis devraient travailler avec la Chine dans la même direction pour créer des conditions favorables au développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays et offrir un environnement équitable, transparent et non discriminatoire aux entreprises chinoises.

ITV : On apprend que le gouvernement britannique se prépare à prendre des sanctions et à mettre en œuvre une politique en réponse aux cyberattaques dont ont été victimes la Commission électorale britannique et plus de 40 membres du Parlement britannique. Le gouvernement britannique estime que ces cyberattaques ont été lancées par des pirates informatiques chinois parrainés par l’État. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Lin Jian : La cybersécurité est un défi mondial. La Chine est l’une des principales victimes des cyberattaques. Nous avons fermement stoppé et combattu toutes sortes de cyberactivités malveillantes conformément à la loi, et préconisé une réponse commune de tous les pays par le dialogue et la coopération. La recherche de l’origine des cyberattaques est très complexe et délicate. Lors de l’enquête et de la détermination de la nature des cyberaffaires, il faut disposer de preuves adéquates et objectives, au lieu de dénigrer d’autres pays sans base factuelle, et encore moins de politiser les questions de cybersécurité. Nous espérons que les parties concernées cesseront de propager de fausses informations, adopteront une attitude responsable et préserveront conjointement la paix et la sécurité dans le cyberespace. La Chine s’est toujours opposée aux sanctions illégales et unilatérales et préservera fermement ses droits et intérêts légitimes.

Beijing Youth Daily : Le troisième Forum international, qui a pour thème « La démocratie : les valeurs humaines partagées » s’est récemment tenu à Beijing. L’enquête mondiale 2023 sur les pratiques démocratiques et la modernisation en Chine, publiée à l’occasion du forum, mentionne que parmi les personnes interrogées dans 23 pays des cinq continents, 95,7 % en moyenne conviennent que tous les pays devraient choisir l’approche de la démocratie et de la modernisation qui correspond à leurs conditions nationales, et plus de 90 % en moyenne reconnaissent les valeurs communes de l’humanité préconisées par la modernisation à la chinoise au cours des trois années consécutives. Quel est votre commentaire à ce sujet ? 

Lin Jian : Nous avons pris note des rapports concernés. La Chine a toujours pensé que la démocratie était une valeur commune de l’humanité. Comme le dit un proverbe chinois, « les dialectes changent tous les dix miles et les coutumes populaires diffèrent tous les 100 miles ». Les façons dont les pays pratiquent la démocratie sont enracinées dans leur histoire, leur culture, leurs traditions et leurs pratiques, et sont donc censées être diverses. La véritable démocratie consiste à respecter la voie démocratique de chaque pays, en fonction de ses propres conditions nationales.

La Chine s’est engagée en faveur de la démocratie populaire dans l’ensemble de son processus. Nous l’avons développée en intégrant tous les éléments de la démocratie, à savoir le processus et le résultat, la procédure et le fond, le direct et l’indirect, et nous avons défendu une démocratie populaire qui reflète également la volonté de l’État. Il s’agit d’un modèle de démocratie socialiste qui couvre tous les aspects du processus démocratique et tous les secteurs de la société, et une démocratie la plus large, la plus réelle et la plus fonctionnelle. Au cours des Deux Sessions qui se sont tenues au début du mois, près de 5 000 députés et membres de tous les milieux de la société chinoise se sont réunis à Beijing pour intégrer les idées et les aspirations de la population dans la conception du développement national au plus haut niveau. Le rapport 2024 sur le travail du gouvernement a mis en commun la sagesse publique et environ 10 000 personnes ont directement participé à la révision du rapport. Qu’il s’agisse de la délibération sur le rapport de travail du gouvernement, des discussions au sein des comités de quartier sur le tri sélectif des déchets ou de la consultation à domicile pour résoudre les conflits au sein des communautés, ces exemples montrent que la démocratie populaire dans l’ensemble de son processus est dynamique et largement appliquée en Chine et qu’elle fait désormais partie intégrante de la gouvernance de l’État.

La Chine a exploré une voie démocratique adaptée aux conditions nationales et présentant des caractéristiques chinoises, ce qui a considérablement enrichi la civilisation politique de l’humanité. Dans le même temps, la Chine respecte pleinement le droit des peuples d’autres pays à choisir de manière indépendante leur voie de développement et s’oppose à l’idée d’attiser les divisions et la confrontation au sein de la communauté internationale au nom de la « démocratie ». Nous sommes disposés à travailler avec d’autres pays pour défendre les valeurs communes de l’humanité que sont la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, et pour faire progresser la démocratie de l’humanité dans un esprit de respect mutuel et de recherche d’un terrain d’entente par-delà les différences.

AFP : L’attentat de vendredi dans une salle de concert de la région de Moscou a fait au moins 137 morts. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré samedi que les tireurs avaient tenté de s’enfuir en Ukraine, qui, selon lui, leur avait préparé une fenêtre à la frontière. Mais de nombreux responsables américains affirment qu’il n’y a aucune preuve de l’implication de l’Ukraine et que l’État islamique, également connu sous le nom d’ISIS, est le seul responsable. Selon le gouvernement chinois, qui est responsable de cette attaque ?

Lin Jian : La Chine est profondément choquée par l’attentat terroriste meurtrier perpétré dans la région de Moscou, en Russie, qui a fait de nombreuses victimes. Nous exprimons nos profondes condoléances aux victimes et notre sincère sympathie  aux blessés et aux familles des victimes. La Chine s’oppose à toutes les formes de terrorisme, condamne fermement les attaques terroristes et soutient fermement les efforts de toutes les parties pour sauvegarder la sécurité et la stabilité nationales.

China Daily : Selon les rapports, la Russie et la Chine ont conjointement opposé leur veto le 22 mars à un projet de résolution sur la situation palestino-israélienne proposé par les États-Unis au Conseil de sécurité des Nations Unies. L’Algérie a également voté contre. Pouvez-vous nous expliquer la position de la Chine ?

Lin Jian : Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies a exposé en détail la position de la Chine dans les remarques qu’il a formulées après le vote au Conseil de sécurité. Le projet proposé par les États-Unis a été révisé à plusieurs reprises, mais il a toujours éludé et esquivé la question la plus essentielle, à savoir un cessez-le-feu. Le texte final n’appelle pas à un cessez-le-feu immédiat. Cela est loin de répondre aux attentes de la communauté internationale. Avec une attitude responsable de sauvegarde de l’équité et de la justice, de la Charte des Nations Unies et de la dignité du Conseil de sécurité, et également sur la base des préoccupations et de la forte opposition des États arabes à l’égard de ce projet de résolution, la Chine a voté contre le projet de résolution.

Le conflit qui fait rage à Gaza a provoqué une grave crise humanitaire. Il est urgent que le Conseil de sécurité promeuve la réalisation immédiate d’un cessez-le-feu inconditionnel et durable. Il s’agit là d’une aspiration dominante de la communauté internationale. Toute mesure prise par le Conseil de sécurité devrait résister à l’épreuve de l’histoire et à l’examen de la moralité et de la conscience. La Chine continuera à soutenir le Conseil de sécurité pour qu’il prenne dès que possible de nouvelles mesures responsables et significatives et déploie des efforts inlassables en vue d’un cessez-le-feu rapide à Gaza, de l’amélioration de la situation humanitaire et de la mise en œuvre de la « solution à deux États ».

Bloomberg : Qui, selon la Chine, a lancé l’attaque terroriste dans la région de Moscou ? Vous venez de dire que la Chine condamne toutes les formes d’attaques terroristes. Vous pensez donc qu’il s’agit d’une attaque terroriste. À votre avis, s’agit-il d’un attentat terroriste perpétré par un acteur non étatique ou d’un terrorisme soutenu par un État ?

Lin Jian : J’ai exposé la position de la Chine tout à l’heure. La Chine s’oppose à toutes les formes de terrorisme et condamne fermement les attaques terroristes.

Hubei Media Group : Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a publié une déclaration dans laquelle il affirme que l’ordonnance de Hong Kong sur la sauvegarde de la sécurité nationale aura de vastes répercussions sur la population de Hong Kong ainsi que sur les citoyens américain à Hong Kong et les entreprises des États-Unis qui y opèrent, et qu’elle menace de saper davantage les droits et les libertés de la population de Hong Kong. L’ordonnance comprend des dispositions vaguement définies concernant la « sédition », les « secrets d’État » et les interactions avec des entités étrangères. La mise en œuvre de la nouvelle loi pourrait constituer une violation de l’engagement international de la République populaire de Chine de maintenir le degré élevé d’autonomie de Hong Kong, compromettre le cadre « Un pays, deux systèmes » et nuire à la réputation de Hong Kong en tant que centre d’affaires international. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : La Chine déplore vivement et s’oppose fermement à ce que les États-Unis discréditent et salissent une fois de plus l’ordonnance sur la sauvegarde de la sécurité nationale de Hong Kong.

La publication au journal officiel et l’entrée en vigueur de l’ordonnance montrent que la Région administrative spéciale de Hong Kong s’est effectivement acquittée de la responsabilité constitutionnelle qui lui incombe en vertu de l’article 23 de la loi fondamentale. Elle consolidera davantage les fondements sécuritaires du développement de Hong Kong et permettra à Hong Kong d’atteindre la stabilité et la prospérité à un rythme plus rapide. Tous les milieux de Hong Kong ont apporté leur soutien à cette ordonnance.

L’ordonnance établit un équilibre entre la sauvegarde de la sécurité nationale et la garantie des droits, des libertés et de la croissance économique, fait pleinement référence à l’expérience législative d’autres pays, en particulier des juridictions de droit commun, respecte et préserve pleinement les droits de l’homme, définit clairement les éléments constitutifs d’un délit et établit une distinction claire entre le délit et le non-délit. Elle protège efficacement les activités commerciales normales des institutions, organisations et personnels étrangers à Hong Kong, ainsi que leurs besoins en matière d’échanges internationaux. L’ordonnance ne porte aucunement atteinte au degré élevé d’autonomie de Hong Kong, et ne modifie pas le système capitaliste actuel et le mode de vie de Hong Kong. Elle permettra à Hong Kong de mieux tirer parti de son statut et de ses atouts uniques, d’approfondir les échanges et la coopération avec divers pays et régions, et de mieux consolider son statut de centre financier, maritime et commercial international.

Les États-Unis eux-mêmes disposent d’un système de sécurité nationale hermétique, avec un grand nombre de lois et une extraterritorialité inégalée. Pourtant, ils ne cessent de pointer du doigt l’ordonnance de Hong Kong sur la sauvegarde de la sécurité nationale. Il s’agit là d’une pure manipulation politique et d’un double standard hypocrite.

Je tiens à souligner que les affaires de Hong Kong sont purement des affaires intérieures de la Chine, sur lesquelles aucun pays étranger n’a le droit de faire des remarques irresponsables. Le gouvernement chinois reste inébranlable dans sa détermination à sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays et à mettre en œuvre le principe « Un pays, deux systèmes ». Nous demandons instamment aux États-Unis de respecter sincèrement la souveraineté de la Chine et l’État de droit à Hong Kong, d’adhérer aux principes du droit international et aux normes fondamentales régissant les relations internationales, et de cesser immédiatement de s’immiscer dans les affaires de Hong Kong, qui sont des affaires intérieures de la Chine.

CRI : Suite aux violences qui ont éclaté dans la capitale haïtienne, certains pays et organisations internationales ont évacué leurs ressortissants et leur personnel. La Chine prévoit-elle une telle évacuation ou est-elle déjà en cours ?  

Lin Jian : En raison des tensions persistantes en Haïti, la sécurité des ressortissants et des institutions chinois est menacée. Le ministère des Affaires étrangères a activé le mécanisme de protection consulaire d’urgence et travaille en étroite collaboration avec les départements gouvernementaux et les autorités locales concernés en Chine. Nous avons demandé à nos missions à l’étranger de suivre de près la situation sur le terrain, de continuer à émettre des alertes de sécurité et de faire tout ce qui est possible pour garantir la sécurité du personnel chinois en Haïti et l’aider à se déplacer ou à être évacué en toute sécurité. Grâce à des efforts concertés et incessants, les 24 ressortissants chinois qui souhaitaient quitter Haïti ont été évacués en toute sécurité vers la République dominicaine.

Nous tenons à remercier le gouvernement de la République dominicaine, le Programme alimentaire mondial, le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti et les parties concernées en Haïti pour l’aide précieuse qu’ils nous ont apportée au cours de ce processus.

Associated Press of Pakistan : Le 23 mars, un contingent de l’Armée populaire de Libération (APN) de Chine a participé au défilé militaire de la Journée du Pakistan à Islamabad. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Le ministère chinois de la Défense nationale a publié des informations concernées. À l’invitation de l’armée pakistanaise, la délégation de la Garde d’honneur de l’Armée populaire de Libération de Chine a participé à un défilé militaire dans la capitale pakistanaise Islamabad le 23 mars, à l’occasion de la 84e journée du Pakistan. Cet événement démontre pleinement l’amitié unique et profonde entre la Chine et le Pakistan, et ajoute une nouvelle histoire aux relations entre les deux pays et les deux armées.

En tant que partenaire stratégique de coopération de tout temps et ami à toute épreuve, la Chine souhaite sincèrement que le Pakistan accomplisse de nouvelles et plus grandes réalisations dans la cause du développement et du progrès nationaux.

China News Service : Selon les rapports, en réponse à la récente déclaration de la Chine sur l’« Arunachal Pradesh » (le Zangnan chinois), le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, a déclaré lors d’une activité de recherche universitaire le 23 mars que l’« Arunachal Pradesh » était une partie naturelle de l’Inde et que cela faisait partie des discussions sur les frontières qui avaient lieu entre la Chine et l’Inde. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : La frontière entre la Chine et l’Inde n’a jamais été délimitée et est divisée en secteur oriental, secteur médian et secteur occidental ainsi que la section du Sikkim. Le Zangnan dans le secteur oriental a toujours fait partie du territoire chinois. La Chine a toujours exercé une juridiction administrative effective sur le Zangnan jusqu’à l’occupation illégale par l’Inde. C’est un fait fondamental qui ne peut pas être nié. 

En 1987, l’Inde a créé le soi-disant « Arunachal Pradesh » sur le territoire de la Chine, sous l’occupation illégale de l’Inde. La Chine a alors publié une déclaration pour s’y opposer fermement et souligner que la mesure de l’Inde était illégale, nulle et non avenue. La position de la Chine reste inchangée. 

AFP : Au cours du week-end, un navire chinois a été attaqué en mer Rouge. Le pétrolier Huang Pu a été attaqué par un missile des Houthis, et il n’y a pas eu de victimes. Compte tenu des informations publiées la semaine dernière selon lesquelles la Chine et les Houthis auraient conclu un accord stipulant que les navires battant pavillon chinois ne seraient pas attaqués, quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? L’APL dans la région escortera-t-elle les navires chinois à l’avenir ?  

Lin Jian : La Chine s’oppose toujours au harcèlement contre les navires civils et défend le maintien de la sécurité des voies de navigation en mer Rouge, conformément au droit international. Dans le même temps, la Chine estime que la communauté internationale devrait œuvrer à la cessation rapide des combats à Gaza et créer les conditions nécessaires à la désescalade de la situation en mer Rouge. La Chine continuera à jouer un rôle constructif et à s’efforcer de rétablir rapidement la paix et la tranquillité en mer Rouge. 

Dragon TV : Selon les médias, un nouveau développement est intervenu dans l’affaire des États-Unis accusant la partie indienne d’avoir engagé un meurtrier pour assassiner un dirigeant sikh américain. L’enquête indienne a révélé qu’au moins un agent indien était soupçonné d’être impliqué dans l’incident, mais que le suspect ne travaillait plus pour l’agence de renseignement indienne à ce moment-là. Le secrétaire d’État adjoint des États-Unis, Donald Lu, a récemment indiqué que le gouvernement américain prenait cette affaire très au sérieux et qu’il l’avait soulevée au plus haut niveau avec l’Inde, et que les États-Unis exhortaient l’Inde à redoubler d’efforts pour que les personnes concernées répondent de leurs actes. Certains médias ont également demandé pourquoi les suspects avaient mené l’opération sans l’autorisation du gouvernement. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : La Chine a pris note des rapports concernés. Nous espérons que les pays concernés respecteront sérieusement le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales.

AFP : Vous venez de parler de la résolution soumise au Conseil de sécurité des Nations Unies par les États-Unis qui demande un cessez-le-feu à Gaza. Cette résolution a fait l’objet d’un veto de la part de la Chine et de la Russie vendredi. Aujourd’hui, il y aura un nouveau vote sur un nouveau projet de résolution sur le cessez-le-feu présenté par les membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies. Quel est le point de vue de la Chine sur ce projet de résolution et comment votera-t-elle ?

Lin Jian : Le conflit qui fait rage à Gaza a provoqué une grave crise humanitaire. La communauté internationale attend du Conseil de sécurité qu’il remplisse son mandat. Nous avons appris que l’Algérie et d’autres membres non permanents du Conseil avaient présenté le projet de résolution pertinent. Ce projet appelle sans équivoque à un cessez-le-feu et à une augmentation de l’aide humanitaire à Gaza. C’est dans cette direction que le Conseil doit agir. La Chine soutient le projet de résolution et salue les efforts déployés par l’Algérie et d’autres pays arabes. Nous espérons que le Conseil de sécurité l’adoptera dès que possible pour lancer un appel fort au cessez-le-feu.

Reuters : Le ministère philippin des Affaires étrangères a déclaré le 25 mars que la Chine n’avait pas le droit d’accéder à Ren’ai Jiao et que ses manœuvres visant à « interférer » avec les missions de réapprovisionnement de routine étaient inacceptables. La Chine a-t-elle épuisé ses efforts diplomatiques pour tenter de résoudre ce problème ? De quoi la Chine dispose-t-elle pour arranger la situation ?

Lin Jian : Nous avons clairement exprimé notre position solennelle sur la mission de réapprovisionnement des Philippines à Ren’ai Jiao, le 23 mars.

La position de la Chine sur la question de Ren’ai Jiao est cohérente et claire. Ren’ai Jiao fait partie des îles chinoises de Nansha et constitue un territoire chinois. Nous restons déterminés à régler les différends par le dialogue et la consultation, et la porte du dialogue et du contact est toujours ouverte aux Philippines. Nous demandons instamment aux Philippines de cesser immédiatement d’exagérer les différends maritimes bilatéraux, de cesser d’empiéter sur la souveraineté et les droits de la Chine, de cesser de faire des provocations, de s’abstenir de toute action susceptible de compliquer la situation en mer et de s’abstenir de revenir sur ses paroles et ses promesses. Les Philippines doivent revenir le plus rapidement possible à la bonne voie, qui consiste à gérer correctement les différends maritimes par la négociation et la consultation, et collaborer avec la Chine pour maintenir la paix et la stabilité dans la mer de Chine méridionale. La Chine continuera à prendre des mesures résolues pour sauvegarder sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes.

Bloomberg : Vous venez de dire que la Chine exhorte les Philippines à travailler dans la même direction que la Chine et à honorer leur promesse. Je suppose que votre déclaration fait référence à la promesse que les Philippines ont faite sur la situation à Ren’ai Jiao. Pouvez-vous nous communiquer les détails de cette promesse ? La Chine a déclaré à plusieurs reprises que les Philippines avaient donné une promesse précise à ce sujet, mais aucune des deux parties n’a jamais publié les détails de cette promesse et le gouvernement philippin actuel affirme qu’elle n’existe pas. Il serait utile pour comprendre la situation si vous précisiez les détails de cette promesse et le moment où elle a été prise par les deux parties.

Lin Jian : Les Philippines ont illégalement échoué un navire de guerre à Ren’ai Jiao, en violation grave de la souveraineté territoriale de la Chine. En mai 1999, les Philippines ont illégalement échoué un navire de débarquement de chars, le Sierra Madre (LT-57), à Ren’ai Jiao. La Chine a immédiatement fait des représentations solennelles et a demandé aux Philippines de remorquer immédiatement le navire de guerre. Les Philippines ont promis à plusieurs reprises de le remorquer dès que possible, mais plus de 20 ans se sont écoulés et le navire de guerre philippin est toujours là. Les deux parties se sont entendues à plusieurs reprises sur la gestion de la situation à Ren’ai Jiao. Les Philippines sont revenues sur leurs propres paroles, ont refusé de respecter leur engagement, ont rompu à plusieurs reprises la promesse faite à la Chine et ont gravement violé l’article 5 de la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale.  

AFP : Le Premier ministre du Sri Lanka est arrivé en Chine aujourd’hui. Pourriez-vous donner plus de détails sur cette visite, et notamment indiquer si la question de la dette sri-lankaise sera abordée ? 

Lin Jian : Nous publierons des informations concernées sur la visite du Premier ministre du Sri Lanka en Chine. Veuillez les suivre.

Shenzhen TV : Selon les rapports, le 23 mars, le président du Paraguay, Santiago Peña, a écrit sur les réseaux sociaux que les « liens diplomatiques » entre le Paraguay et Taïwan, qui durent depuis 66 ans, sont profonds et amicaux, et n’affectent pas le commerce du Paraguay avec la Chine. Le Paraguay continue d’exporter du soja vers la Chine. Taïwan et le Paraguay sont tous deux entourés de grandes puissances. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois. Le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine. Le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et un consensus général au sein de la communauté internationale. L’adhésion au principe d’une seule Chine est la bonne chose à faire, bénéficie d’un large soutien et représente la tendance générale dans le monde. 

La Chine est le premier importateur mondial de soja. Selon les statistiques officielles chinoises, les importations chinoises de soja en provenance du Paraguay ont été nulles ces dernières années. Si le gouvernement du Paraguay s’engage vraiment en faveur du développement national et du bien-être de son peuple, il lui incombe de voir la tendance dominante et de se placer du bon côté de l’histoire, au lieu de s’appuyer sur des astuces mesquines et de chercher des occasions pour exploiter la situation.